16 avril 2021
Depuis le printemps 2020, la vie de chacun est bouleversée et ne permet plus de vivre comme avant : limitation des déplacements, mesures sanitaires, gestes barrière… La pandémie n’affecte pas que les malades. Elle met aussi en première ligne les jeunes, dont certains ont des difficultés à trouver leur place dans une société qui tourne au ralenti.
Les jeunes sont ceux qui feront la société de demain. Pour réussir à la construire, il est nécessaire de leur fournir des outils qui leur permettent de devenir les acteurs de leur propre histoire.
« Le Covid-19 aggrave la situation de ceux qui étaient déjà dans une situation difficile. Il y a ceux qui avaient des difficultés psychologiques ou des relations compliquées avec leur famille. Il y a ceux qui ont décroché à l’école, quelques fois simplement parce qu’ils n’avaient pas l’équipement nécessaire à la maison. Il y a ceux qui n’ont pas de revenu parce qu’ils n’ont pas trouvé d’emploi. Comment faire pour ‘devenir quelqu’un’, pour construire sa vie, quand on a l’impression que tout est bouché, qu’il n’y a pas de perspectives ? C’était déjà compliqué ‘avant’, imaginez aujourd’hui… »
Manou Hoss, présidente de la Section locale de la Ville de Luxembourg et membre du Comité exécutif de la Croix-Rouge luxembourgeoise,
Parmi les actions de la Croix-Rouge auprès des jeunes et des familles, le service Psy-Jeunes a accompagné 205 jeunes en détresse psychologique – un chiffre en hausse de 67 % en un an. Le Service Perspectives, qui propose des logements encadrés pour les jeunes adultes, a vu arriver 46 nouveaux bénéficiaires, soit plus de 40 % des dossiers qu’il gère.
« Nous allons avoir besoin de plus de moyens dans les mois et les années à venir… Pour les aider à se former, à construire un projet professionnel ou à rédiger un CV. Les conséquences sociales de la pandémie, pour les jeunes, se font sentir et se feront sentir pendant longtemps. Plus vite nous agirons, moins les conséquences seront graves. Ils doivent, je le pense sincèrement, faire partie des priorités et de l’engagement de tous… en tout cas ce sera le cas pour moi. En les aidant, ils deviendront autonomes, et n’auront, un jour, plus besoin d’aide… et seront capables d’aider les autres. »
Manou Hoss, présidente de la Section locale de la Ville de Luxembourg et membre du Comité exécutif de la Croix-Rouge luxembourgeoise,