30 juillet 2019
La Croix-Rouge luxembourgeoise, dans sa volonté d’agir pour soulager les victimes de violences sexuelles, soutient le Comité International de la Croix-Rouge (CICR). Les deux organisations, dans leurs domaines d’intervention respectifs, agissent pour permettre aux trop nombreuses survivantes de ces exactions de reprendre le contrôle de leur vie.
Sarah a été violée. Plusieurs jours. Plusieurs fois par jour. Elle a réussi à survivre et à rejoindre sa maison. Mais alors commence une autre épreuve: son mari, sa famille puis tout son village la rejettent. C’est le but des agresseurs: détruire les corps et les esprits de leurs victimes, et déstructurer des collectivités entières en détruisant leur tissu social et la solidarité entre ses membres.
CCPLLULL
LU52 1111 0000 1111 0000
Communication :
End Sexual Violence – CICR
Sophie Sutrich, Institutional Lead on Sexual Violence au CICR, en visite au Luxembourg, explique que cette horreur n’est malheureusement qu’un exemple parmi tant d’autres et souligne combien «les survivantes de violences sexuelles doivent affronter de nombreuses épreuves. Nos équipes, lors de leurs interventions, ne se contentent pas de soigner les blessures, mais apportent un soutien psychologique, psychosocial ou matériel, en s’adaptant au tissu local. Le plus souvent possible, nous collaborons avec des acteurs locaux que nous formons pour aider les rescapées.»
L’intensification de l’action du CICR contre les violences sexuelles passe par la collaboration avec d’autres acteurs humanitaires, dont les composantes du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge. Pour Marc Crochet, directeur général adjoint de la Croix-Rouge luxembourgeoise, il est nécessaire de soutenir le CICR dans sa tâche: «les traumatismes infligés aux victimes sont graves, et s’il faut du temps pour les réparer, il en faut encore plus si la prise en charge est trop tardive. En aidant le CICR, nous permettons à nos équipes d’être plus efficaces sur des territoires touchés par les conséquences des conflits, notamment par des déplacements de population. La prise en charge rapide et complète des survivantes soulage les victimes et leur permet de se reconstruire plus vite.»
Dans les pays où la Croix-Rouge luxembourgeoise et le CICR sont présents en même temps, les deux organisations coordonnent leurs actions. Parmi les projets menés, certains permettent d’améliorer les conditions d’hébergement des déplacés en leur fournissant des abris équipés de latrines. Cet équipement est important: «En construisant une latrine, les femmes et les filles n’ont plus à s’éloigner de leur abri, et donc s’exposent moins à des agressions ; c’est en fait une protection contre les agressions sexuelles, explique Alexander Jacoby, gestionnaire de projets de la Croix-Rouge luxembourgeoise. Outre diminuer les risques, c’est une charge psychologique en moins pour celles qui ont déjà été agressées ou qui ont été témoins d’agressions. Sans compter les autres avantages de ces équipements en termes sanitaires.»