31 juillet 2024
J’ai rejoint le Centre de Réhabilitation de Colpach en 2021 comme infirmier en réhabilitation physique. Je travaille désormais en post-oncologie pour des patients atteints du cancer en rémission, en cours de traitement, ou dans un contexte palliatif. En parallèle, j’ai aussi entamé un master 2 en management des organisations du secteur sanitaire et social.
J’ai compris que dans la vie, le fait de traverser une épreuve psychologique difficile, ou d’être confronté à la maladie, ou certaines situations telles qu’un enfant qui ne rêve plus, cela représente, là aussi, une situation de handicap. Même si elle est ponctuelle, elle peut devenir durable et tout aussi invalidante.
J’ai porté dans différentes institutions le concept de résilience et je suis heureux de le porter encore à présent dans mon travail, de la même façon qu’à travers mon parcours sportif.
J’ai appris à vivre avec mon handicap puisque j’ai été appareillé avec des prothèses dès mes neuf mois. Cela ne m’a pas empêché de faire des choses, non sans difficultés. Dire que cela est facile et que ce choix professionnel est anodin ne serait pas vrai. Infirmier est un métier dur physiquement et mentalement. Je suis fier de le faire et, sans mon sport, je ne pense pas que je serais capable de tenir le rythme.
Concernant mon sport, être le premier au monde à boxer à haut niveau, être dans les meilleurs dans ma pratique en catégorie valide, avec une prothèse à chaque jambe, avoir décroché une médaille d’argent au championnat de France en 2022, c’est inespéré, même malgré le travail et les sacrifices que cela m’a demandé.
Le symbole que représente la flamme au-delà de la performance, c’est le partage. C’est magique, cela me fait vibrer. Cette flamme, on l’a portée tous ensemble, car les valeurs du sport et de l’olympisme reflètent bien la solidarité, l’humanité, la neutralité et l’universalité que nous retrouvons à la Croix Rouge !
A l’échelle d’un établissement, pour schématiser, il faut agir sur 4 sphères : les collaborateurs, les bénéficiaires, la politique d’achat et les relations avec nos fournisseurs et, enfin, la sphère environnementale.
Plus globalement, sur le plan humain, je dirais qu’il est très important de comprendre et percevoir notre environnement. Je m’explique : nous avons une vision du monde et des valeurs, mais le regard des autres compte aussi.
Chaque personne, chaque patient, chaque collaborateur évolue et doit être considéré. Œuvrer pour les droits humains, c’est respecter nos bénéficiaires, nos collaborateurs et leur permettre de grandir, d’être valorisés au sein de la société, dans leur singularité.