01 juin 2022
Lors d’une conférence de presse organisée le 1er juin, Michel Simonis, Directeur général de la Croix-Rouge luxembourgeoise, « nous sommes dans un contexte où une crise se rajoute à la précédente. Le Covid-19 n’a pas été qu’une crise sanitaire… Elle a des conséquences sociales et psychologiques que nous ne sommes qu’en train de commencer à mesurer. Sans oublier que la pandémie n’est pas encore terminée – même si nous souhaitons tous le contraire : ce n’est après l’automne que nous pourrons vraiment savoir où nous en sommes. D’ici là, la crise ukrainienne aura aussi laissé sa trace, à la fois sur le plan humanitaire, avec les millions de personnes déplacées, et sur le plan social, avec ses conséquences sur la situation économique des plus précaires. »
L’Ukraine : une situation encore instable
Rémi Fabbri, directeur de l’Aide humanitaire de la Croix-Rouge luxembourgeoise explique : « Grace à notre présence sur le terrain depuis près de dix ans, nous avons pu être opérationnels dès les premiers jours du conflit et ceci dans de nombreuses zones du pays comme dans le Donbass en particulier. Il est difficile de prédire l’évolution de la situation, même à court terme. C’est la raison pour laquelle nous restons sur place : pour aider maintenant ceux qui souffrent, mais aussi pour pouvoir être réactifs à chaque nouveau rebondissement. Il est également très important de penser dès aujourd’hui à la reconstruction des infrastructures. À ce sujet, nous allons nous concentrer sur la région de Kyiv et plus particulièrement sur ses infrastructures hospitalières. »
Nadine Conrardy, Directrice du Département Action et Santé sociales, ajoute qu’au Luxembourg, « nous avons réussi, non sans difficultés, à gérer la situation d’urgence. Grâce à la coopération avec les autorités publiques et les autres acteurs de terrain, il a été possible d’accompagner un grand nombre de personnes qui sont venues chercher refuge au Grand-Duché… Mais les réfugiés continuent à être confrontés à de nombreux problèmes et à une grande insécurité. Même si nous essayons de nous adapter au fur et à mesure, ce ne sera qu’une fois le conflit terminé que l’on pourra véritablement faire un bilan de ce qui a été réussi, et de ce qui devra être amélioré. Je tiens aussi à souligner, et à remercier, toutes celles et ceux qui se sont engagés. Il y a les familles qui ont proposé leur aide, qu’il s’agisse de logements, de temps, d’équipements ou de dons financiers. Elles ont fait preuve d’une solidarité réelle et bienvenue. Et un grand merci aussi aux équipes de bénévoles et de salariés qui travaillent sans relâche pour trouver des solutions à des problèmes particulièrement complexes. »